Ce problème s'est posé récemment, les réseaux électriques tombant en panne dans certaines régions en raison d'une utilisation excessive, généralement due à des vagues de chaleur. Microsoft cherche à éviter ce problème potentiel en retirant ses centres de données du réseau électrique. Au lieu de cela, elle disposera de son propre réseau alimenté par un petit réacteur nucléaire.
La nouvelle des plans de Microsoft provient d'une offre d'emploi pour un "Principal Program Manager Nuclear Technology". L'annonce précise que l'entreprise recherche une personne chargée d'examiner comment intégrer un petit réacteur modulaire (SMR) dans les plans d'alimentation de ses centres de données ; il n'y a donc pas beaucoup d'ambiguïté. La personne recherchée devra effectuer une "évaluation technique de l'intégration des SMR et des microréacteurs pour alimenter les centres de données sur lesquels résident le cloud Microsoft et l'intelligence artificielle". Etonnamment, le poste est "jusqu'à" 100% en télétravail, ce qui est plutôt bien.
Comme le note TechPowerUp, ces "petits réacteurs modulaires" sont beaucoup plus petits que les centrales nucléaires existantes, ce qui leur permet d'être positionnés juste à côté du centre de données. Cette proximité atténue les problèmes liés à la transmission de l'énergie sur de longues distances. Des entreprises comme Microsoft cherchent également des moyens de passer à une énergie propre pour leurs centres de données. Un petit réacteur comme celui de NuScale par exemple, peut fournir 154 MWe pendant 12 ans sans avoir besoin d'être rechargé. Son plus grand microréacteur, le Voygr-12, ne nécessite que 0,05 km² d'espace, contre 94 km² pour l'éolien et 17 km² pour le solaire, selon l'entreprise.
Cette initiative fait suite aux précédentes aventures de Microsoft, qui a placé des centres de données sous l'eau pour atténuer les problèmes de refroidissement. Bien que les premiers essais de ces unités sous-marines aient été concluants, Microsoft est limité par leur taille et l'impact à long terme d'une telle quantité de chaleur pompée dans l'écosystème marin local doit également faire l'objet d'une étude. Google a également été associé à de précédentes tentatives de construction de centres de données "aquatiques".
Le directeur de l'ingénierie des technologies nucléaires de Microsoft a parlé de son nouveau rôle sur LinkedIn, le décrivant non pas comme un simple travail, mais comme un défi, ce qui semble être un euphémisme. Un tel projet prendra probablement de nombreuses années avant d'aboutir. Par exemple, le petit réacteur modulaire de NuScale a été approuvé par la Commission de réglementation nucléaire pour une utilisation aux États-Unis, mais il ne devrait pas être pleinement opérationnel avant 2029.
Source : Microsoft
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