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Microsoft annonce que 8,5 millions de systèmes ont été touchés par le BSOD de CrowdStrike et lance un outil de récupération USB pour les entreprises affectées

Le , par Stéphane le calme

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Microsoft a déclaré que CrowdStrike a mis au point une solution pour accélérer la correction de son infrastructure Azure. En outre, elle collabore avec Amazon Web Services et Google Cloud Platform pour partager des informations sur les effets à l'échelle de l'industrie.

Microsoft estime qu'environ 8,5 millions de systèmes Windows ont été touchés par le problème ayant entraîné une panne mondiale, qui concerne un fichier .sys bogué qui a été automatiquement envoyé aux PC Windows utilisant le logiciel de sécurité CrowdStrike Falcon. Une fois téléchargée, cette mise à jour provoquait l'affichage du redoutable écran bleu de la mort sur les systèmes Windows et l'entrée dans une boucle de démarrage.

La grande enseigne de la technologie a souligné que moins de 1 % de toutes les machines Windows ont été touchées.

« Alors que les mises à jour de logiciels peuvent occasionnellement causer des perturbations, les incidents importants comme celui de CrowdStrike sont peu fréquents », a écrit David Weston, vice-président de Microsoft chargé de la sécurité des entreprises et des systèmes d'exploitation, dans un billet de blog. « Nous estimons actuellement que la mise à jour de CrowdStrike a affecté 8,5 millions d'appareils Windows, soit moins d'un pour cent de toutes les machines Windows. Bien que le pourcentage soit faible, les impacts économiques et sociétaux importants reflètent l'utilisation de CrowdStrike par des entreprises qui gèrent de nombreux services critiques ».

La solution « facile » documentée à la fois par CrowdStrike (dont c'est la faute directe) et par Microsoft (qui a été largement blâmé dans les rapports grand public, en partie à cause d'une panne d'Azure sans rapport avec le problème, survenue peu avant le 18 juillet) consistait à redémarrer les systèmes concernés à plusieurs reprises dans l'espoir qu'ils téléchargent un nouveau fichier de mise à jour avant qu'ils ne tombent en panne. Pour les systèmes sur lesquels cette méthode n'a pas fonctionné - et Microsoft a recommandé aux clients de redémarrer jusqu'à 15 fois pour donner aux ordinateurs une chance de télécharger la mise à jour - la solution recommandée a été de supprimer manuellement le mauvais fichier .sys. Cela permet au système de démarrer et de télécharger un fichier corrigé, ce qui résout les problèmes sans laisser les machines sans protection.

Pour faciliter ce processus, Microsoft a publié ce week-end un outil de récupération qui permet d'automatiser le processus de réparation sur certains systèmes concernés. Il s'agit de créer un support de démarrage à l'aide d'une clé USB de 1 à 32 Go, de démarrer à partir de cette clé USB et d'utiliser l'une des deux options pour réparer votre système. Pour les appareils qui ne peuvent pas démarrer via USB (cette option est parfois désactivée sur les systèmes d'entreprise pour des raisons de sécurité), Microsoft documente également une option de démarrage PXE pour le démarrage via un réseau.


WinPE à la rescousse

Le disque amorçable utilise l'environnement WinPE, une version légère de Windows, pilotée par ligne de commande, généralement utilisée par les administrateurs informatiques pour appliquer des images Windows et effectuer des opérations de récupération et de maintenance.

Une option de réparation démarre directement dans WinPE et supprime le fichier affecté sans nécessiter de privilèges d'administrateur. Mais si votre disque est protégé par BitLocker ou un autre produit de chiffrement de disque, vous devrez saisir manuellement votre clé de récupération pour que WinPE puisse lire les données sur le disque et supprimer le fichier. Selon la documentation de Microsoft, l'outil devrait automatiquement supprimer la mauvaise mise à jour CrowdStrike sans intervention de l'utilisateur une fois qu'il peut lire le disque.

Si vous utilisez BitLocker, la deuxième option de récupération tente de démarrer Windows en mode sans échec en utilisant la clé de récupération stockée dans le TPM de votre appareil pour déverrouiller automatiquement le disque, comme cela se produit lors d'un démarrage normal. Le mode sans échec charge l'ensemble minimum de pilotes dont Windows a besoin pour démarrer, ce qui vous permet de localiser et de supprimer le fichier du pilote CrowdStrike sans rencontrer le problème du BSOD. Le fichier se trouve dans Windows/System32/Drivers/CrowdStrike/C-00000291*.sys sur les systèmes concernés. Les utilisateurs peuvent également exécuter « repair.cmd » à partir de la clé USB pour automatiser la correction.

Pour sa part, CrowdStrike a mis en place un « centre de remédiation et d'orientation » pour les clients concernés. Dimanche, l'entreprise a déclaré qu'elle « testait une nouvelle technique pour accélérer la correction des systèmes touchés », mais elle n'a pas donné plus de détails à ce jour. Les autres correctifs décrits sur cette page comprennent le redémarrage à plusieurs reprises, la suppression manuelle du fichier concerné ou l'utilisation du support de démarrage de Microsoft pour automatiser le correctif.

Le secteur de l'assurance s'attend à une augmentation des demandes d'indemnisation

Les courtiers en assurance s'attendent à une augmentation des demandes d'indemnisation liées à la panne. Marsh, l'une des principales sociétés de courtage, a confirmé que des clients avaient informé les assureurs de leur intention de déposer des demandes d'indemnisation. « Il s'agit d'un événement qui devrait être couvert par la cyberassurance », a déclaré Meredith Schnur, responsable de la pratique cybernétique de Marsh pour les États-Unis et le Canada.

Southern Cross Travel Insurance (SCTI) a détaillé les dispositions relatives aux demandes d'indemnisation découlant de la panne. « Cette panne a eu des répercussions sur de nombreux services, notamment les compagnies aériennes, les aéroports et d'autres fournisseurs de transport. Si vous avez été affecté par cet événement, nous vous demandons de contacter votre compagnie aérienne ou votre agence de voyage en premier lieu pour prendre d'autres dispositions ». Elle a précisé que les polices souscrites avant 17 heures le 19 juillet peuvent couvrir les frais encourus à la suite de l'incident, sous réserve des conditions générales de la police.

De son côté, l'Agence nationale d'assurance invalidité (NDIA) a indiqué que ses systèmes n'avaient pas été affectés par la panne. Elle a toutefois conseillé aux Australiens de rester vigilants face à d'éventuelles escroqueries profitant de la situation.

Sources : Microsoft, environnement WinPE, Southern Cross Travel Insurance

Et vous ?

Quelle est la responsabilité des entreprises de cybersécurité lorsqu’une mise à jour défectueuse provoque des perturbations majeures sur les systèmes des utilisateurs ?
Comment pouvons-nous améliorer la communication entre les entreprises de sécurité et les utilisateurs lorsqu’un problème survient ?
Quelles mesures devraient être prises pour minimiser l’impact économique et social de tels incidents à l’avenir ?
Pensez-vous que les entreprises devraient être tenues responsables financièrement lorsqu’une mise à jour défectueuse entraîne des pertes importantes pour les utilisateurs ?
Quelles alternatives à CrowdStrike recommanderiez-vous aux entreprises pour garantir la sécurité de leurs systèmes ?

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Avatar de floyer
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 29/08/2024 à 15:33
N’importe quel OS qui permet des extensions en mode noyau s’expose à ce risque. Les différents OS type UNIX n’y échappent pas. (D’ailleurs une mise à jour de Crowdstrike a provoqué des kernel panic sur Linux).

L’architecture de Windows depuis NT n’a rien à voir avec DOS, contrairement à ce que tu sembles dire.

L’approche qui changera vraiment quelque chose est le micronoyau (Mach, QNX, SeL4…) et encore, si un module est un SPOF (typiquement un système de fichier), un défaut dans ce module compromet le fonctionnement du système. Cette approche pourrait rogner un peu les performances… mais pour des applications critiques, pourquoi pas. (Cela me rappelle l’arrivée d’OS/2 où la presse s’indignait oh là là, on perd 2% de performances par rapport à un OS non sécurisé)

Et le principe de mise à jour automatique est vraiment le cœur du problème. Imaginons Oracle « pousser » une nouvelle pile Java à l’insu des développeur et exploitant… même si elle ne tourne qu’en mode utilisateur, cela peut bloquer beaucoup d’applications potentiellement critiques.
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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 24/07/2024 à 15:17
Citation Envoyé par weed Voir le message
Il faudrait intérroger longuement les DSI des grands groupes, des institutions publics qui font les choix des OS. Connaitre la vrai raison de l'usage de tel OS plutot qu'un autre. Je reste persuadé qu'il y a du lobby, et donc on ne peut pas partler de lobby.

Après il ne faut pas allé dans l'exagération de dire qu'il est le buggé. Aller dans les extrèmes n'est jamais bon. Il faut avant tout de la diversité, et ne pas avoir de dés pipés sur le marché des OS..
Parler de "lobby"? Mais c'est proprement scandaleux comme affirmation

Par contre les petits week-end prolongés pour Monsieur et madame, tout frais payé, débutant le jeudi jusqu'au lundi suivant, dans un hôtel de luxe, dans un pays chaud pour présenter une nouvelle solution à quelques DSI bien choisis, présentation qui dure 1 heure sur toute la durée du week-end, sans qu'une présence soit exigée... ça oui! Mais franchement parler de "lobby"
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Avatar de AaâÂäÄàAaâÂäÄàAaâÂäÄ
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 24/07/2024 à 19:34
Les procédures de test ne sont pas testées...
Ce qui est assez drôle mais que ne m'aurait pas fait rire vendredi !
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Avatar de Fagus
Membre expert https://www.developpez.com
Le 29/07/2024 à 13:22
Mais le changement le plus important consisterait à verrouiller l'accès au noyau de Windows afin d'empêcher les pilotes tiers de faire planter un PC entier. Ironiquement, Microsoft a essayé de faire exactement cela avec Windows Vista, mais s'est heurté à la résistance des fournisseurs de cybersécurité et des régulateurs de l'UE.
ça ressemble à de la com' de mauvaise foi de microsoft.

J'ai vite fait balayé du regard cet accord. Je ne sais pas ce qu'en diraient les juristes, mais le législateur peut imposer des objectifs mais (en principe) pas des solutions techniques.
En gros l'accord dit que microsoft doit documenter ses API et les ouvrir aux concurrents comme à ses propres produits. Il n'est pas dit que microsoft doit donner les privilèges kernel à quiconque le demande, ni que le noyaux doit planter s'il n'arrive pas à charger un pilote.
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Avatar de Mat.M
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 15/08/2024 à 18:06
La vision des choses de Mr Sterone, rien à commenter tout est dit:

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Avatar de PomFritz
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 16/08/2024 à 21:42
Face à l'incompétence généralisée, ça panique chez les gratte-papier, zéro mise en perspective et Microsoft se frotte les mains. On dirait une communication du service marketing, pas d'experts.
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Avatar de OrthodoxWindows
Membre expert https://www.developpez.com
Le 25/08/2024 à 15:19
CrowdStrike découvre qu'il vaut mieux tester une mise à jour avant de la déployer, surtout sur un logiciel qui se place à un stade critique de l'OS, sur un ordi utilisé pour un usage critique.
CrowdStrike découvre qu'en cas de problème grave, la seul confiance avec le client ne fonctionne plus.
Désormais CrowdStrike découvre qu'il existe un système concurrentiel, où chaque concurrent attend qu'un concurrent fasse une connerie.

Bientôt CrowdStrike découvrira qu'il est une entreprise spécialisé dans le domaine de la cybersécurité, dans un contexte d'économie capitaliste libérale.

Ah moins que CrowdStrike se foute tout simplement de la g**** du monde.
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Avatar de OuftiBoy
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 29/10/2024 à 21:07


Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
David Weston déclare : « la différence de gravité des problèmes entre le mode noyau et le mode utilisateur est que si vous tombez en panne dans le noyau, c'est toute la machine qui tombe en panne. Si une application tombe en panne en mode utilisateur, nous pouvons généralement la récupérer ». Cet état de choses peut amener à privilégier le mode utilisateur et à limiter l'accès au noyau pour protéger les clients de Windows. Mais Microsoft mise sur les SDP :
C'est le ba-ba niveau sécurité. C'est bien des bonnes pratiques, mais ça ne résoud pas le problème de fond. L'accès au noyau doit-être "sécurisé", point. Et le meilleur moyen, c'est d'en interdire l'accès. Au minimum, les sociétés ayant besoin de cet accès doivent travailler en "trés" étroite collaboration avec une équipe de Microsoft. Equipe dont ce serait la spécialité et l'unique but.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Les SDP ne sont pas une idée nouvelle. L'USENIX a publié en 2004 un article de l'université d'Utrecht intitulé « A Safe and Policy-Free System for Software Deployment ». La première phrase de ce document est la suivante : « les systèmes existants pour le déploiement de logiciels ne sont ni sûrs ni suffisamment flexibles ». Ce problème des SDP n'a pas encore été résolu, et une telle solution est un aspect important des plans de Microsoft pour limiter les pannes futures.
C'est quand même étonnant de lire ça. Le document a plus de 20 ans... Ils n'avaient donc pas de plans avant cette panne ? C'était "open bar" et chacun faisait ce qu'il voulait dans son coin ? Pour un composant logiciel aussi "critique", il faut que l'éditeur de l'OS "certifie" ce logiciel. S'il n'est pas en mesure de la faire, alors c'est qu'il accepte l'état de fait que leur noyau peut être perturbé par n'importe qui faisant n'importe quoi, involontairement ou pas.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Ce point a été discuté lors du sommet de septembre. Dans un billet de blogue sur le sommet, David Weston avait écrit : « cette riche discussion lors du sommet se poursuivra dans le cadre d'un effort de collaboration avec nos partenaires MVI [Microsoft Virus Initiative] afin de créer un ensemble partagé de meilleures pratiques que nous utiliserons en tant qu'écosystème à l'avenir ». Le billet abordait également les difficultés rencontrées par Microsoft et ses partenaires :

« Nous avons discuté des moyens d'éliminer les conflits entre les différentes approches SDP utilisées par nos partenaires et de réunir toutes les parties en un consensus sur les principes du SDP. Nous voulons que tout soit transparent, mais nous voulons aussi que cette norme devienne une exigence pour travailler avec Microsoft », explique David Weston à SecurityWeek. La question est de savoir comment Microsoft fera respecter l'application rigoureuse de ces mesures.
Bien dit, donc Microsoft n'avait non seulement pas de plan, mais est incapable d'en faire respecter un ? Y'a pas une IA pour ça ? C'est dit juste en dessous:

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Convenir d'un ensemble de pratiques de déploiement sûres et les exiger des partenaires est une chose ; s'assurer que ces partenaires emploient les SDP convenues en est une autre. « L'application technique serait un défi. La transparence et la responsabilité semblent être la meilleure méthode pour l'instant », affirme David Weston. Microsoft dispose toutefois d'un pouvoir. Si un partenaire a ignoré les SDP, Microsoft peut retirer sa signature à tout pilote de noyau.
Et comment savoir si ce "partenaire" a ignoré les SDP ? Une fois une panne découverte ? Parce que compter sur la "transparence et la responsabilité", c'est bien beau, mais ça n'êmpéchera pas une nouvelle catastrophe de se produire.

"Ce serait un défit technique"

Comment un responsable peut-il tenir de telles propos ? Ils ont assez de moyens financiers pour et des équipes en suffisance pour justement régler les "défits techniques". C'est un aveux d'impuissance terrible.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
« C'est de la même manière que nous travaillons aujourd'hui avec les agences de certification racine. Nous avons une norme, et si vous ne respectez pas cette norme de sécurité, nous pouvons vous retirer, ce qui aurait un impact considérable sur vos activités. En même temps, l'insistance sur la transparence montrerait aux clients que ce fournisseur n'est pas honnête avec eux. Nous pensons que ce niveau d'application est assez efficace », explique David Weston.
C'est bien qu'il le pense, mais des entreprises ont perdu des sommes considérables, et je trouve leur réponse un peu "juste"

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
« En résumé, les SDP sont le meilleur outil dont nous disposons pour mettre fin aux interruptions de service. Le mode noyau, le mode utilisateur - je ne dis pas qu'ils ne sont pas valables, je dis simplement qu'ils représentent une partie beaucoup plus petite du problème. les SDP peuvent aider à prévenir les pannes à l'intérieur et à l'extérieur du noyau », a-t-il ajouté. David Weston n'a pas donné de détails sur les travaux de Microsoft et les fournisseurs de logiciels de sécurité.
Bref, le monsieur dit, c'est "un défit technique", on a ni les moyens, ou ni l'envie, et/ou ni la compétence pour régler cela, alors on compte sur la bonne volonté et les bonnes pratique.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Source : David Weston, vice-président de la sécurité des entreprises et des systèmes d'exploitation chez Microsoft
Nous voilà rassuré

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message

Et vous ?
Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message

Quel est votre avis sur le sujet ?
Mon avis est que tout celà n'est pas rassurant du tout.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message

Que pensez-vous de l'avis de Microsoft sur la restriction de l'accès au noyau Windows ?
Apparemment, il y aura restriction après la découverte de "mauvaise pratique", en retirant le certificat. Il faudrait inverser l'ordre des choses, c'est à dire au minimum s'assurer AVANT de permettre la diffusion que les "bonnes pratiques" ont été respectées.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message

Que pensez-vous des « pratiques de déploiement sûres » (SDP) mises en avant par Microsoft ?
Que ça n'empêchera pas d'autres pannes de ce genre.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message

Selon vous, en quoi pourraient constituer « ces pratiques de déploiement sûres » ?
C'est à Microsoft qu'il faudrait poser cette question. Je ne suis pas expert du noyau Windows, mais dire que ce serait un "défit technique", pour une société comme Microsoft me laisse sans voie.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message

Cette approche permettrait-elle de garantir la sécurité du noyau Windows et limiter les pannes à l'avenir ?
J'ai des doutes...

BàV et Peace & Love.
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Avatar de ddoumeche
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 25/07/2024 à 9:53
Citation Envoyé par i5evangelist Voir le message
Je n'ai pas été longtemps à l'école, mais bon, dans leurs procédures de validation, est-ce qu'il ne serait pas judicieux de (en plus) mettre à jour quelque centaines de PC de test contenant des configurations diverses et variées ?
Inutile de mettre à jour des centaines de serveurs, un échantillon représentatif suffit mais encore faut-il que les tests fonctionnels suivent.
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Avatar de bmayesky
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 29/07/2024 à 22:43
Bla, bla, bla, nous n'avons rien testé parce que c'est trop cher et c'est long et ça demande de faire confiance à des gens, tout ce dont nous ne voulons pas dans notre société (ça coûte de l'argent et ça oblige à mettre des vraies personnes qui réfléchissent et risque de nous contredire), bla, bla, bla, c'est pas nous, c'est le logiciel de test, croyez-nous et achetez nos produits pareil qu'avant, bla, bla, bla, même Microsoft disent que c'est pas eux, c'est l'UE, alors croyez-les et achetez, bla, bla, bla,

Comme si une décision d'interopérabilité des années avant pouvait prédire un crash qui n'avait pas été ni écrit ni voulu par qui que ce soit à l'époque ou maintenant. Et qu'un logiciel de test empêche de faire le test de base que fait tout informaticien, même idiot: un test réel. Et il est clair qu'un PC sous windows n'est pas vraiment difficile et cher à trouver pour le faire (sans compter qu'on peut le réutiliser). Franchement on nous prend pour des c**s.

En fait c'est la défense classique en cas de crise lorsque vous vous êtes fait prendre la main dans le sac:
- Nier, nier même l'évidence, ça prendra pour un 50-50 ceux qui ne sont pas attentifs à votre cas au lieu d'un 100 à 0 en votre défaveur.
- Reporter la faute ailleurs, même si c'est capillotracté, c'est ce que fait Crowdstrike avec son logiciel de test et Microsoft avec l'UE; c'est de leur faute entière mais, là encore il y a une frange qui fera du 50-50 au lieu du 100-0 qui les desserts.
- Accepter, bien après la vague médiatique, que c'était peut-être éventuellement un peu de votre faute mais seulement pour montrer tout ce que vous avez fait (et prouver que vous avez fait) pour que cela ne puisse pas se reproduire. Mentir est une option possible si vous vous assurer que personne ne puisse vous contredire. Ça c'est que pour les fainéants qui voudrait reprendre affaire avec vous et vos commerciaux puissent balayer les suspicieux qui rappelleraient l'incident et continuer le business as usual.

En fait, tout ces articles avec de vrais ou de faux coupables masquent très bien quelque chose de plus important à mon avis: l'échec structurel des systèmes propriétaires à livrer du logiciel fiable.

Effectivement, l'utilisation de logiciels propriétaires demande à faire confiance au propriétaire et aucune garantie n'est possible que cela soit vrai et dure dans le temps. Et plus vous multipliez le nombre de logiciels propriétaires nécessaires à votre solution informatique, plus elle est fragile parce que vous multipliez les points de fragilités et ils se combinent et diminuent d'autant la fiabilité de votre solution.

Alors pourquoi prendre cet angle du logiciel propriétaire ? Parce que le logiciel libre fonctionne sur des principes différents qui augmentent la qualité de manière drastique. Le "c'est prêt quand c'est prêt" n'est pas très amis avec les projets de lancement et autres actions planifiées mais très fiable et d'une qualité logicielle très supérieure. Le fait que l'ensemble des couches logicielles soient connues évite radicalement les erreurs de conceptions qui font planter les autres couches logicielles proches. Et évidemment, les process de boot et autres n'ayant aucun besoin d'être cachés sont beaucoup plus souples et laissent beaucoup plus de moyens d'agir.

Cela m'étonne toujours que ce plantage mondial ne soit pas abordé par l'angle du process de construction du logiciel alors que c'est manifestement là qu'il y a eu un problème et qu'une analyse sur la façon de construire le logiciel avec un esprit ouvert permet de trouver une solution à ce type de problèmes.
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