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Le PDG de Delta qualifie Microsoft de "plateforme probablement la plus fragile" tout en louant Apple
La panne CrowdStrike a coûté environ 500 millions $ à Delta, qui va donc poursuivre Microsoft et CrowdStrike

Le , par Anthony

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Dans une interview, Ed Bastian, PDG de Delta Air Lines, a critiqué Microsoft, la qualifiant de "plateforme probablement la plus fragile", tout en louant la fiabilité d'Apple. Ces propos interviennent alors que Delta a engagé des poursuites judiciaires contre Microsoft et CrowdStrike, à la suite d'une panne coûteuse de 500 millions de dollars. Malgré ces propos sévères, M. Bastian a affirmé que Delta poursuivait son partenariat avec Microsoft, tout en soulignant la nécessité pour Microsoft de faire preuve d'une plus grande vigilance.

Le 19 juillet 2024, une panne informatique mondiale a touché des entreprises, des aéroports et des médias à travers le monde. Microsoft a confirmé qu'elle était consciente de ces problèmes, mais de nombreux experts en cybersécurité ont indiqué que la source potentielle du problème était l'entreprise de cybersécurité CrowdStrike, qui fournit une surveillance et une protection contre les cyberattaques à de nombreuses entreprises de premier plan.

Plus de 1 000 vols ont été annulés, principalement dans le secteur du transport aérien. Des aéroports tels que Hong Kong International Airport, l’aéroport de Berlin, l’aéroport de Zurich et l’aéroport de Budapest ont été touchés. La compagnie aérienne Ryanair a signalé des problèmes de réservation et d’enregistrement. De plus, les systèmes de réservation de Cathay Pacific, Hong Kong Express et Hong Kong Airlines sont restés indisponibles pendant plusieurs heures, entraînant des retards et des désagréments pour les voyageurs. L’entreprise de cybersécurité américaine CrowdStrike a reconnu être à l’origine de ces problèmes.


Le bilan des entreprises concernant CrowdStrike se poursuit. Dans une nouvelle interview, Ed Bastian, PDG de Delta, estime que Microsoft possède « probablement la plateforme la plus fragile », tout en louant le bilan d'Apple en matière de pannes.

Cette récente interview intervient alors que Delta a engagé un avocat pour poursuivre Microsoft et CrowdStrike. La société affirme que la panne de CrowdStrike lui a coûté environ 500 millions de dollars. Elle demande donc des dommages et intérêts aux entreprises responsables.

Alors que Delta continue de s'appuyer sur l'infrastructure informatique de Microsoft, le PDG Ed Bastian a tenu des propos acerbes à l'égard de l'entreprise.

Interrogé sur les relations futures entre Delta et Microsoft, il a déclaré : « J'ai l'impression qu'il s'agit probablement de la plateforme la plus fragile dans ce domaine. Quand avez-vous entendu parler pour la dernière fois d'une grosse panne chez Apple ? »

L'interviewer s'est demandé si les meilleurs résultats d'Apple n'étaient pas simplement dus au fait que les entreprises ne sont pas aussi nombreuses à compter sur la société. M. Bastian a éludé la question et a poursuivi en soulignant que Delta et Microsoft sont toujours des partenaires, mais que Microsoft doit faire preuve d'une plus grande vigilance.

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?
Trouvez-vous les propos du PDG de Delta Air Lines à l'égard de Microsoft crédibles ou pertinents ?

Voir aussi :

Delta Air Lines a engagé un cabinet d'avocats pour demander une indemnisation à Microsoft et CrowdStrike, à la suite d'une panne informatique mondiale et de l'annulation de plus de 6 000 vols

Les coûts de la panne mondiale provoquée par CrowdStrike pourraient dépasser le milliard de dollars, mais il est plus difficile de savoir qui paiera la facture

Une panne chez Microsoft provoquée par une mise à jour logicielle de CrowdStrike a des répercussions mondiales, touchant divers secteurs tels que les compagnies aériennes, les banques, les organismes de santé

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Avatar de floyer
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 29/08/2024 à 15:33
N’importe quel OS qui permet des extensions en mode noyau s’expose à ce risque. Les différents OS type UNIX n’y échappent pas. (D’ailleurs une mise à jour de Crowdstrike a provoqué des kernel panic sur Linux).

L’architecture de Windows depuis NT n’a rien à voir avec DOS, contrairement à ce que tu sembles dire.

L’approche qui changera vraiment quelque chose est le micronoyau (Mach, QNX, SeL4…) et encore, si un module est un SPOF (typiquement un système de fichier), un défaut dans ce module compromet le fonctionnement du système. Cette approche pourrait rogner un peu les performances… mais pour des applications critiques, pourquoi pas. (Cela me rappelle l’arrivée d’OS/2 où la presse s’indignait oh là là, on perd 2% de performances par rapport à un OS non sécurisé)

Et le principe de mise à jour automatique est vraiment le cœur du problème. Imaginons Oracle « pousser » une nouvelle pile Java à l’insu des développeur et exploitant… même si elle ne tourne qu’en mode utilisateur, cela peut bloquer beaucoup d’applications potentiellement critiques.
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Avatar de Mat.M
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 15/08/2024 à 18:06
La vision des choses de Mr Sterone, rien à commenter tout est dit:

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Avatar de PomFritz
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 16/08/2024 à 21:42
Face à l'incompétence généralisée, ça panique chez les gratte-papier, zéro mise en perspective et Microsoft se frotte les mains. On dirait une communication du service marketing, pas d'experts.
3  0 
Avatar de OrthodoxWindows
Membre expert https://www.developpez.com
Le 25/08/2024 à 15:19
CrowdStrike découvre qu'il vaut mieux tester une mise à jour avant de la déployer, surtout sur un logiciel qui se place à un stade critique de l'OS, sur un ordi utilisé pour un usage critique.
CrowdStrike découvre qu'en cas de problème grave, la seul confiance avec le client ne fonctionne plus.
Désormais CrowdStrike découvre qu'il existe un système concurrentiel, où chaque concurrent attend qu'un concurrent fasse une connerie.

Bientôt CrowdStrike découvrira qu'il est une entreprise spécialisé dans le domaine de la cybersécurité, dans un contexte d'économie capitaliste libérale.

Ah moins que CrowdStrike se foute tout simplement de la g**** du monde.
3  0 
Avatar de chris_FR
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 08/08/2024 à 19:17
Citation Envoyé par 23JFK Voir le message
Sauf que CrowdStrike a également fait planter des système Linux et MacOs de par le passé, la différence tient uniquement en l'hégémonie du système Windows sur le monde.
Pourrais tu fournir la source de ton information s'il te plaît ?
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Avatar de floyer
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 17/08/2024 à 11:10
Il y a beaucoup d’applications qui ont besoin d’un accès privilégié : pilotes (périphérique réels ou virtuel), antivirus, chiffrement de disque, firewall, probablement des éléments des machines virtuelles (virtual box).

Mais le problème concerne ici les mises à jour non testées. Mettre en place une sorte de sas où des machines représentatives essuient les plâtres des mises à jour, puis déploiement progressif aurait évité les problèmes. Alors bien sûr, il faut s’écarter du principe « installez le logiciel et on s’occupe de tout »
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Avatar de Aiigl59
Membre actif https://www.developpez.com
Le 04/10/2024 à 16:43
"Un cadre supérieur de la société de cybersécurité CrowdStrike s'est excusé devant la Chambre des représentants des États-Unis"
ça nous fait une belle jambe !
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Avatar de OuftiBoy
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 29/10/2024 à 21:07


Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
David Weston déclare : « la différence de gravité des problèmes entre le mode noyau et le mode utilisateur est que si vous tombez en panne dans le noyau, c'est toute la machine qui tombe en panne. Si une application tombe en panne en mode utilisateur, nous pouvons généralement la récupérer ». Cet état de choses peut amener à privilégier le mode utilisateur et à limiter l'accès au noyau pour protéger les clients de Windows. Mais Microsoft mise sur les SDP :
C'est le ba-ba niveau sécurité. C'est bien des bonnes pratiques, mais ça ne résoud pas le problème de fond. L'accès au noyau doit-être "sécurisé", point. Et le meilleur moyen, c'est d'en interdire l'accès. Au minimum, les sociétés ayant besoin de cet accès doivent travailler en "trés" étroite collaboration avec une équipe de Microsoft. Equipe dont ce serait la spécialité et l'unique but.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Les SDP ne sont pas une idée nouvelle. L'USENIX a publié en 2004 un article de l'université d'Utrecht intitulé « A Safe and Policy-Free System for Software Deployment ». La première phrase de ce document est la suivante : « les systèmes existants pour le déploiement de logiciels ne sont ni sûrs ni suffisamment flexibles ». Ce problème des SDP n'a pas encore été résolu, et une telle solution est un aspect important des plans de Microsoft pour limiter les pannes futures.
C'est quand même étonnant de lire ça. Le document a plus de 20 ans... Ils n'avaient donc pas de plans avant cette panne ? C'était "open bar" et chacun faisait ce qu'il voulait dans son coin ? Pour un composant logiciel aussi "critique", il faut que l'éditeur de l'OS "certifie" ce logiciel. S'il n'est pas en mesure de la faire, alors c'est qu'il accepte l'état de fait que leur noyau peut être perturbé par n'importe qui faisant n'importe quoi, involontairement ou pas.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Ce point a été discuté lors du sommet de septembre. Dans un billet de blogue sur le sommet, David Weston avait écrit : « cette riche discussion lors du sommet se poursuivra dans le cadre d'un effort de collaboration avec nos partenaires MVI [Microsoft Virus Initiative] afin de créer un ensemble partagé de meilleures pratiques que nous utiliserons en tant qu'écosystème à l'avenir ». Le billet abordait également les difficultés rencontrées par Microsoft et ses partenaires :

« Nous avons discuté des moyens d'éliminer les conflits entre les différentes approches SDP utilisées par nos partenaires et de réunir toutes les parties en un consensus sur les principes du SDP. Nous voulons que tout soit transparent, mais nous voulons aussi que cette norme devienne une exigence pour travailler avec Microsoft », explique David Weston à SecurityWeek. La question est de savoir comment Microsoft fera respecter l'application rigoureuse de ces mesures.
Bien dit, donc Microsoft n'avait non seulement pas de plan, mais est incapable d'en faire respecter un ? Y'a pas une IA pour ça ? C'est dit juste en dessous:

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Convenir d'un ensemble de pratiques de déploiement sûres et les exiger des partenaires est une chose ; s'assurer que ces partenaires emploient les SDP convenues en est une autre. « L'application technique serait un défi. La transparence et la responsabilité semblent être la meilleure méthode pour l'instant », affirme David Weston. Microsoft dispose toutefois d'un pouvoir. Si un partenaire a ignoré les SDP, Microsoft peut retirer sa signature à tout pilote de noyau.
Et comment savoir si ce "partenaire" a ignoré les SDP ? Une fois une panne découverte ? Parce que compter sur la "transparence et la responsabilité", c'est bien beau, mais ça n'êmpéchera pas une nouvelle catastrophe de se produire.

"Ce serait un défit technique"

Comment un responsable peut-il tenir de telles propos ? Ils ont assez de moyens financiers pour et des équipes en suffisance pour justement régler les "défits techniques". C'est un aveux d'impuissance terrible.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
« C'est de la même manière que nous travaillons aujourd'hui avec les agences de certification racine. Nous avons une norme, et si vous ne respectez pas cette norme de sécurité, nous pouvons vous retirer, ce qui aurait un impact considérable sur vos activités. En même temps, l'insistance sur la transparence montrerait aux clients que ce fournisseur n'est pas honnête avec eux. Nous pensons que ce niveau d'application est assez efficace », explique David Weston.
C'est bien qu'il le pense, mais des entreprises ont perdu des sommes considérables, et je trouve leur réponse un peu "juste"

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
« En résumé, les SDP sont le meilleur outil dont nous disposons pour mettre fin aux interruptions de service. Le mode noyau, le mode utilisateur - je ne dis pas qu'ils ne sont pas valables, je dis simplement qu'ils représentent une partie beaucoup plus petite du problème. les SDP peuvent aider à prévenir les pannes à l'intérieur et à l'extérieur du noyau », a-t-il ajouté. David Weston n'a pas donné de détails sur les travaux de Microsoft et les fournisseurs de logiciels de sécurité.
Bref, le monsieur dit, c'est "un défit technique", on a ni les moyens, ou ni l'envie, et/ou ni la compétence pour régler cela, alors on compte sur la bonne volonté et les bonnes pratique.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Source : David Weston, vice-président de la sécurité des entreprises et des systèmes d'exploitation chez Microsoft
Nous voilà rassuré

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Et vous ?
Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Quel est votre avis sur le sujet ?
Mon avis est que tout celà n'est pas rassurant du tout.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Que pensez-vous de l'avis de Microsoft sur la restriction de l'accès au noyau Windows ?
Apparemment, il y aura restriction après la découverte de "mauvaise pratique", en retirant le certificat. Il faudrait inverser l'ordre des choses, c'est à dire au minimum s'assurer AVANT de permettre la diffusion que les "bonnes pratiques" ont été respectées.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Que pensez-vous des « pratiques de déploiement sûres » (SDP) mises en avant par Microsoft ?
Que ça n'empêchera pas d'autres pannes de ce genre.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Selon vous, en quoi pourraient constituer « ces pratiques de déploiement sûres » ?
C'est à Microsoft qu'il faudrait poser cette question. Je ne suis pas expert du noyau Windows, mais dire que ce serait un "défit technique", pour une société comme Microsoft me laisse sans voie.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Cette approche permettrait-elle de garantir la sécurité du noyau Windows et limiter les pannes à l'avenir ?
J'ai des doutes...

BàV et Peace & Love.
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 30/10/2024 à 9:30
ce que je repproche a windows ce sont les outils pour réparer l'os completement inexistant.

déja l'outil pour faire des sauvegarde, c'est écrit windows 7 dessus, ms la abandonné sans proposer d'alternative et pour se dédouaner de toute responsabilité sur les autres versions de l'os a mis "windows 7".

ensuite, pour debugger un écran bleu c'est une catastrophe, sous linux on a des logs erreurs bien explicite, pas des core d'erreurs obscure.

ensuite, les outils de réparations de l'os fournie dans le cd d'install, c'est obscure, ca affiche un message tentative de réparation en cours sans rien savoir de ce qu'il fait
meme chose pour le mode sans echec, dans windows xp en mode sans échec il affichait les fichiers qu'il chargeait au moins.

si l'os pouvait dire quels fichiers ont été ajouté pour chaque programme aussi, un peu comme on a avec apt.

le must serait un mode command line minimal comme sous linux avec un microkernel de secours, ca permettrait de manipuler l'os, de supprimer des drivers ou les programmes qui corrompt l'os.
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Avatar de stardeath
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 03/08/2024 à 12:12
Citation Envoyé par Eric80 Voir le message
je ne comprends pas pourquoi c est pas déjà implémenté: cela me semble assez basique pour atteindre un peu plus de robustesse!
peut être parce que une machine qui démarre avec succès mais sans crowdstrike est une machine inutile pour le client de crowdstrike?

faut remarquer le positionnement de ce logiciel particulier, il sert à surveiller tout ce qui se passe sur une machine, accès disque, noyau, internet, la machine à café et j'en passe ; donc imaginons un serveur en finance, capable de récupérer les cours des marchés et de passer des ordres, le proprio de cette machine, ne veut donc pas que cette machine ait accès à internet sans protection entre autre.
si demain, cette machine démarre sans crowdstrike, comment tu dis au client que la machine a bien démarré mais que non, cette machine ne peut pas assurer sa fonction car crowdstrike est en échec?

là, on a l'exemple "simple", mais donc, quelque soit le logiciel ayant accès au kernel, il va falloir une policy pour savoir quoi faire en cas d'échec de chargement du logiciel, et quelle ressource cette machine à droit et comment y accéder pour résoudre le problème.
j'avais lu quelque part, "laissons la machine en mode sans échec" soit, mais pareil, la machine a accès à quoi? de quelles comptes autorisent-on les connexions, etc...

bref, c'est tout sauf trivial comme question.
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