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« Nous en avons fini avec Teams », déclare un Etat allemand lancé dans une vaste opération d'abandon de solutions Microsoft
Pour le libre et l'open source

Le , par Patrick Ruiz

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« Nous en avons fini avec Teams », déclare un Etat allemand lancé dans une vaste opération d’abandon de solutions Microsoft
Pour passer au libre et à l’open source

Solutions logicielles libres et non Microsoft ? La dernière annonce de l’Etat allemand du Schleswig-Holstein relative à l’abandon de Microsoft Teams pour une solution libre n’est pas une nouveauté. Les cas de la municipalité de Munich et de l’État fédéré de Basse Saxe en Allemagne l’illustrent. Une municipalité turque a dédlaré avoir fait des économies d'1 million de dollars sur les coûts des licences Windows dans le cadre de sa migration vers Linux Pardus, ce, même s’il y a eu quelques goulots d’étranglement. En effet, d’une initiative à l’autre, des points communs émergent : hésitations, rétropédalages de Linux à Windows. Quelles raisons expliquent ces échecs d’abandon des solutions Microsoft pour le libre et l’open source ? Supériorité des solutions Microsoft ? Lobbying pro Microsoft ?

L’État allemand du Schleswig-Holstein a lancé cette politique dès 2024. Ce Land a d’abord migré vers LibreOffice, puis amorcé une transition complète vers Linux sur 30 000 postes de travail. L’initiative fait suite à celle de la ville de Munich, dont le projet LiMux avait échoué par manque de coordination et de soutien politique durable.

Pour mémoire, en 2017, le conseil municipal de Munich a pris la décision d’abandonner LiMux, la distribution de Linux créée spécialement pour la ville, afin d’adopter pleinement Windows 10. Les élus de la ville avaient, à l’époque, voté à une majorité de 50 contre 25 la migration de l’ensemble des postes alors sous Linux vers Windows 10. Après Munich, en 2018, une importante migration de Linux vers Windows a été annoncée en Basse-Saxe, un État fédéré d'Allemagne.

Les autorités ont expliqué qu’un grand nombre des agents de terrain et des services de support téléphonique du Land utilisait déjà Windows et que de ce fait, il paraissait tout à fait logique de procéder à une standardisation. « L'unification des systèmes de postes de travail existants simplifiera les procédures et facilitera le développement logiciel pour le réseau KONSENS », a expliqué un porte-parole du ministère des Finances de la Basse-Saxe.



Le Danemark vient de prendre une décision similaire

La responsable du ministère danois de la numérisation a déclaré que son département allait se détacher de Microsoft, en commençant par LibreOffice.

Dans une interview accordée au journal danois Politiken, Caroline Olsen, la ministre des Affaires numériques du pays, a déclaré qu'elle envisageait de montrer l'exemple et de commencer à supprimer les logiciels et les outils Microsoft du ministère. La ministre a déclaré au quotidien danois Nordyske de Jutland qu'il était prévu que la moitié des ordinateurs du personnel (y compris le sien) soient équipés de LibreOffice à la place de Microsoft Office 365 dès le premier mois, l'objectif étant de procéder à un remplacement total d'ici la fin de l'année.

Étant donné qu'au début de l'année, le président américain Donald Trump a évoqué à plusieurs reprises la possibilité de la prise de contrôle du Groenland, un territoire autonome du Danemark, il semble tout à fait compréhensible que le pays s'intéresse nettement plus à la souveraineté numérique comme l'a expliqué le gourou danois de Ruby, David Heinemeier Hansson, plus tôt ce mois-ci :

« La récente mise à l'écart du procureur général de la CPI, sur ordre de l'administration américaine, n'aurait pas pu arriver à un pire moment pour Microsoft. Un mois auparavant, les responsables de Redmond avaient tenté d'assurer à l'Europe que tout allait bien. Que toute spéculation sur le fait que les Européens pourraient être coupés de l'infrastructure numérique critique n'était que peur, doute et incertitude. Puis, tout ce que les Européens craignaient de voir arriver s'est produit à La Haye. Oups !

« Les assurances de Microsoft se sont heurtées à la réalité et c'est la réalité qui l'a emporté.

« Cette réalité, c'est que toutes les administrations américaines ont le pouvoir de déconnecter n'importe quel individu, entreprise ou gouvernement étranger de l'infrastructure numérique fournie par les grandes entreprises américaines. En ce sens, il est donc inutile de blâmer Microsoft pour le pouvoir de sanction dont est investi le Bureau ovale. Mais nous pouvons certainement lui reprocher d'avoir enfumé l'Europe sur les risques.

« Ce qui est plus important que l'attribution des responsabilités, c'est de sortir l'Europe de l'impasse dans laquelle elle se trouve. Le continent est désespérément dépendant des Big Tech américaines, même pour les infrastructures numériques les plus élémentaires. Si cette administration américaine, ou la suivante, décide d'utiliser à nouveau son pouvoir de sanction, l'Europe se trouve dans un véritable pétrin. Et avec les actions entreprises contre la CPI à Haag, l'Europe serait négligente d'ignorer la menace.

« Le Danemark encore plus. Ce n'est un secret pour personne que les tensions entre le Danemark et les États-Unis sont à un niveau historique. Trump ne cesse de répéter qu'il souhaite s'emparer du Groenland par tous les moyens possibles. Les services de renseignement américains ont reçu l'ordre d'intensifier leur espionnage du Danemark et du Groenland. Naturellement, les Danois sont effrayés. Ils ont raison de l'être !

« Quoi qu'il arrive avec le Groenland, les négociations commerciales ou les désaccords géopolitiques, l'Europe aurait tout intérêt à devenir numériquement souveraine. Cela ne signifie pas qu'il faille se couper de toute technologie américaine, mais cela signifie qu'il faut rejeter tous les services qui peuvent être désactivés à partir de Washington. En ce qui concerne Microsoft, cela signifie qu'il n'y aura plus de Microsoft 365, plus de Teams, plus d'Azure ».


La quête de souveraineté numérique et de maîtrise technologique fait partie des raisons qui justifient le lancement de ces initiatives d’abandon des solutions Microsoft pour le libre et l’open source

Au cœur de cette transition se trouve une ambition profonde de « souveraineté numérique ». Le Danemark, à l'unisson avec une tendance grandissante au sein de l'Union européenne, cherche à s'émanciper d'une dépendance jugée excessive envers les fournisseurs de technologie étrangers, et en particulier ceux basés aux États-Unis. Cette démarche n'est pas uniquement symbolique ; elle répond à des préoccupations concrètes concernant le contrôle et la gestion des données européennes. Qui détient les clefs de nos infrastructures numériques ? Qui définit les règles d'accès et d'utilisation de nos données ? Et qui pourrait potentiellement restreindre l'accès à des services essentiels en cas de tensions géopolitiques ? Telles sont les questions fondamentales auxquelles le Danemark et l'UE cherchent à apporter des réponses concrètes.

En adoptant des solutions open source, le Danemark vise à reprendre la pleine maîtrise de son écosystème numérique. LibreOffice et Linux, par leur nature ouverte, offrent une transparence et une capacité d'audit accrues, permettant aux entités publiques de comprendre précisément le fonctionnement de leurs outils, d'adapter le code à leurs besoins spécifiques et de s'affranchir des logiques propriétaires.

Les motifs économiques ne sont pas en reste

Au-delà des considérations de souveraineté, l'aspect économique joue un rôle prépondérant dans cette décision. Les coûts liés à l'utilisation des logiciels Microsoft ont connu une augmentation significative ces dernières années pour la ville de Copenhague. Le passage à des alternatives open source représente une opportunité substantielle de réaliser des économies budgétaires à grande échelle. Ces économies peuvent ensuite être réinvesties dans le développement local de compétences numériques, l'innovation open source ou d'autres priorités publiques.

De surcroît, la fin prochaine du support officiel de Windows 10, prévue pour octobre, pose un défi financier et logistique considérable. Maintenir un parc informatique sous un système d'exploitation non supporté nécessite soit des mises à niveau coûteuses vers Windows 11, soit l'acquisition de contrats de support étendus, également onéreux. En migrant vers Linux, le Danemark évite cet investissement contraint, optant pour une plateforme dont la maintenance et les mises à jour sont souvent moins coûteuses et plus flexibles dans le cadre de l'open source.

Et vous ?

Qu’est-ce qui explique les échecs qui marquent en général les projets de passage des solutions Microsoft au libre ou à l’open source ? La supériorité des solutions Microsoft ? Le lobbying ? La résistance au changement ?

Voir aussi :

Un logiciel libre doit-il être en mesure de restreindre les tâches que ses utilisateurs peuvent effectuer avec son aide ? Non, pour Richard Stallman
France : le Sénat choisit d'encourager l'utilisation des logiciels libres et formats ouverts plutôt que de leur donner la priorité
Les députés votent la priorité au logiciel libre dans l'enseignement supérieur, échec du lobbying des éditeurs de logiciels propriétaires
Les logiciels libres ne seront plus prioritaires dans l'Éducation Nationale, ils seront envisagés mais plus préférés aux solutions propriétaires
Choisir en priorité le logiciel libre porterait atteinte au principe de neutralité technologique des marchés publics, pour le Syntec Numérique
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Avatar de Christophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 15/06/2025 à 19:12
déjà faudrait que l'Europe développe un OS complet avec appli
Pas besoin de développer un OS. Une distro Linux ira très bien. Rien n'empêche de faire tourner des applis métiers sur Linux, Mais pour l'existant il faudra refaire les applis.
Et encore, comme la mode est au client léger (accès via le web), ça limite aussi le besoin de recodage.
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Avatar de Pat2kz
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 15/06/2025 à 18:32
Et qui pourrait potentiellement restreindre l'accès à des services essentiels en cas de tensions géopolitiques ? Telles sont les questions fondamentales auxquelles le Danemark et l'UE cherchent à apporter des réponses concrètes.
Il a fallu que trumpette arrive (encore) au pouvoir pour se poser ces questions !??
ça fait combien de décennies que Microsoft tient le marché de l'informatique en monopole ?
déjà faudrait que l'Europe développe un OS complet avec appli, etc au moins pour les gouvernements, mais c'est pas gagné et ça prend des années pour le développer, sinon demander à Huawei ? 🤣
Linux que j'utilise déjà depuis fin des années 90 (à l'époque, avec internet à 56k, fallait acheter des magazines informatiques où les CD d'install se trouvaient à l'intérieur), c'était bcp en ligne de commande, mais ça a tellement évolué et le nbre de distributions aussi et ça devient même un peu compliqué de s'y retrouver ; alors imaginez un néophyte !
étant technicien en informatique spécialiste en sécurité, il est très compliqué de passer un parc informatique de Windows à Linux si le personnel n'a pas reçu une formation avant.
de passer de office à libre office, c'est une chose (déjà compliqué pour ceux qui utilisent les macro), mais de changer de système d'exploitation avec ts les logiciels qui vont avec, la formation c'est avant et pas après qu' il faut la faire et ça a un coût (compensé par les licences).
par contre, concernant les pilotes, y'a encore bien des problèmes avec Linux qu'on ne trouve plus sur Windows et surtout carte graphique ou certains appareils utilisés dans des secteurs d'activité que l'on ne voit pas ailleurs.
concernant la sécurité, il est faux de penser que Linux n'a pas de problème de virus, rappelez-vous Apple au début des Mac ? dès qu'ils ont acquis qques parts de marché supplémentaires, ben les attaques ont commencé. un hacker s'en prend au système le plus répandu et c'est normal ; il va pas perdre du temps sur OS qui n'a pas 10% du marché mondial.
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Avatar de ALT
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 15/06/2025 à 19:26
À Pat2kz : Linux, moins de 10 % du parc mondial ? Je n'en sais rien. Mais Linux, 90 à 95 % des serveurs & grappes de calcul, ça j'y crois. Et pour un pirate, ce sont des cibles de choix. Donc, Linux doit être au moins aussi protégé que n'importe quel système.
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Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 20/06/2025 à 1:19
Citation Envoyé par floyer Voir le message
[...]S'il faut mettre l'accent sur la sélection des outils, ce sont avant tout les services Cloud (non on-Premise)... et une préférence pour des solutions françaises/européennes plutôt qu'américaine peut faire sens.
Tu veux dire remplacer en priorité les services cloud par du "on premise" Européen, c'est bien ça?

Parce que si c'est de partir vers du cloud Européen au lieu d'Américain, plutôt que de prendre du "on premise", on ne fait que préparer les monopoles/vendor lock-in de demain.
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 27/06/2025 à 14:12
il faut bien se lancer, mais ca reste du gaspillage d'argent.

Dans le sens ou chaque ville fait un peu ce qu'il veut, alors que Lyon, Grenoble ou Marseille par exemple c'est des villes avec les meme besoins, enfin grenoble/marseilles aurait besoin de tanks dans certains quartier mais bref

Il y'a moyen je veux dire de mutualiser les couts en formations, logiciels et infras pour toutes les villes française et européenne meme.
une migration de plusieurs villes en meme temps négocié avec un contrat de gros auprès d'un prestataire (redhat, orange...) ou en créant leurs propre boites de gestion de l'infra serait bien plus intéressant.

Si d'autres ville rejoigne Lyon, j'espère qu'elle s'associeront pour mieux maitriser les couts et pas chacun fait sa sauce dans son coin.

Enfin, le libre et l'open source c'est pas gratuit, il est toujours nécessaire de payer des admins système et des infras couteuse. Mais etre indépendant des américains est une très bonne chose.
J'ai hate de savoir quel cloud va choisir Lyon pour son infra, j'espère pas azure/aws/gcp

Je lui souhaite de réussir et de pas revenir en arrière comme Munich avec et la j'ai peur vu le passif en France: une gestion des couts maitrisé pas comme certains exemple qui font peur.
Dans ce genre de projet, le dérapage budgétaire et vite possible et j'ose espérer des garde fou, sinon les lyonnais vont pleurer à la prochaine taxe foncière.
je prefere une taxe fonciere stable et engraissé microsft, à une taxe fonciere doublé et qui engraisse 2 fois plus une esn francaise.
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Avatar de weed
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 16/06/2025 à 9:34
@Pat2kz, Linux est le luxe d'avoir le choix.
Doit-on avoir une seule marque de moto pour ceux qui s'initie à la moto ? Comme pour tout on demande conseille. Et tu as oublié que depuis 5 ans (voir plus), l'installation d'un Linux s'est énormément simplifié.
Depuis la version Debian 12, c'est du click-click et au bout de 20 min, le système est opérationnel. Ensuite il y a plus qu'à installer via "le store".

Mais en effet le point de blocage sera d'avoir du personnel qualifié pour joindre des desktop Linux à des Windows entre eux via des annuaires. C'est le serpent qui se mord la queue. Windows est en telle position dominante par divers moyen (lobby à l'éducation nationnal pour empécher toute neutralité et enseigner au maximum avec du Windows des outils simples pour habitué + la vente liée sans même ventillé le prix rendant une boite noire matériel et OS ) créant ainsi une ignorance qu'il existe autre chose.
Mais une fois que Linux sera plus connu, il y aura plus de personne qualifiée. Le début peut être un peu compliqué mais il faut bien commencé si l'on veut s'en sortir.

Et en effet c'est bien dommage que c'est depuis les évènements de Trump que l'Europe commence à prendre des mesures fortes, notamment créer un OS pour les administrations en Europe : https://eu-os.eu/
Mais c'est loin d'être indispensable comme le dit Christophe. Il y a bien un lander allemands qui a choisi une distribution qui répondait à ses besoins, tout comme la gendarmerie qui a fait sa propre distribution Gendbuntu en se basant sur Ubuntu :
https://fr.wikipedia.org/wiki/GendBuntu
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Avatar de J_P_P
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 18/06/2025 à 16:19
Ce n'est pas un mal de se débarrasser des OS propriétaires ...
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Avatar de weed
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 19/06/2025 à 0:15
J'avais pu lire que la question de la distribution n'est pas encore tranché. La problématique de Fedora est qu'elle est basé aux USA.
Une des distributions qui pourrait être intéressante serait OpenSuse basé en Allemagne.
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Avatar de floyer
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 19/06/2025 à 20:29
Le principal aspect est la localisation des données... Un Office365 (donnée US) pose beaucoup plus de problèmes qu'un Office avec serveur hébergé on-premise (même SharePoint, quoique j'en pense). Mais effectivement, en libre, les backdoors sont plus "visibles", ce qui n'empêche rien (cf XZ utils backdoors).

S'il faut mettre l'accent sur la sélection des outils, ce sont avant tout les services Cloud (non on-Premise)... et une préférence pour des solutions françaises/européennes plutôt qu'américaine peut faire sens.
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Avatar de barpasc
Membre à l'essai https://www.developpez.com
Le 27/06/2025 à 12:30
Et de rappeler aussi le cadre d'une banque française qui se fait arrêter aux usa à sa descente de l'avion et qui lui est repproché des activités commerciale dans le cadre de ses fonctions professionnelles avec des pays sous embargos ou sanctions, résultat prison!

Sorti de prison, cette personne a déclaré que les policiers américains lors de l'interrogatoire après la descente d'avion, ont déroulé tous ses messages et communications passés avec microsoft exchange sur 10 années
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