
L'une des filiales de Microsoft Corp. en Russie envisage de déposer le bilan, selon une note publiée sur le registre officiel Fedresurs. Cette décision souligne une fois de plus le fossé qui se creuse entre Moscou et les fournisseurs de technologie occidentaux depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Ce développement fait suite aux menaces formulées en mai 2025 par le président russe Vladimir Poutine, qui a promis d'« étrangler » les entreprises technologiques américaines en Russie telles que Microsoft et Zoom, en représailles aux tensions géopolitiques avec Washington et pour favoriser les solutions logicielles nationales.
Microsoft a continué à fournir des services clés en Russie après l'invasion de l'Ukraine par Moscou en février 2022, mais en juin 2022, la société a déclaré qu'elle réduisait considérablement ses opérations en raison de l'évolution des perspectives économiques et de l'impact sur ses activités dans le pays.
Le géant américain de la technologie avait déjà retiré les applications mobiles du média d'État russe RT du Windows App Store et interdit les publicités sur les médias parrainés par l'État russe dans les jours qui ont suivi l'invasion.
La note publiée sur Fedresurs le vendredi 26 mai indique que Microsoft Rus LLC avait l'intention de se déclarer en faillite.
L'agence de presse TASS a rapporté que Microsoft possède également trois autres unités russes : Microsoft Development Centre Rus, Microsoft Mobile Rus et Microsoft Payments Rus. Cependant, la façon dont ces unités pourraient être affectées n'a pas été précisée.
La filiale russe de Google, propriété d'Alphabet, a quant à elle déposé son bilan en 2022, déclarant que la saisie de son compte bancaire par les autorités russes avait rendu impossible le fonctionnement de son bureau russe, y compris le paiement des employés, des fournisseurs et des vendeurs basés en Russie.
Le retrait de Microsoft de la Russie s'inscrit dans la stratégie plus large du pays visant à éliminer sa dépendance à l'égard des logiciels occidentaux. En réponse aux sanctions et à la suspension par Microsoft des ventes et des mises à jour de logiciels, la Russie veut désormais remplacer Windows par Linux sur ses ordinateurs. Toutefois, les experts s'interrogent sur la faisabilité de cette transition, citant l'absence de « plateforme Linux » qui plombe le développement des applications.
En juillet 2024, peu après la panne de CrowdStrike, les autorités russes ont vanté le fait que la Russie avait été épargnée par la panne mondiale de Microsoft. Moscou a attribué ce résultat à l'autosuffisance accrue induite par les sanctions, mais les experts avertissent que les systèmes russes peuvent encore présenter des vulnérabilités cachées malgré les assurances officielles.
Source : Le registre officiel Fedresurs
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